En cette année 2024, la « session départ » du Défap est prévue du 1er au 11 juillet. Une période dense de formation pour les candidats au départ, avec des modules abordant aussi bien les questions de sécurité que d’interculturalité, la présentation des contextes dans lesquels s’effectueront les missions, les questions de santé… Mais aussi un moment privilégié d’échanges avec l’équipe du Défap, et entre futurs envoyés eux-mêmes, leur donnant l’opportunité d’interroger leurs motivations et de réfléchir à la manière dont ils se projettent dans leur future mission. Dix jours qui annoncent un changement radical, sachant qu’on revient toujours changé de l’expérience du volontariat…
Photo prise lors de la session 2023 de la formation des envoyés du Défap © Défap

 

Les témoignages d’anciens envoyés du Défap regorgent de tranches de vie savoureuses, de remises en question et de découvertes. Découvertes sur des pays et des cultures où l’on s’immerge pour plusieurs mois ou plusieurs années, mais aussi découvertes sur soi-même. Et bien souvent, pour celles et ceux qui la vivent, l’expérience du volontariat international a un aspect décapant. Elle entraîne des prises de conscience, elle infléchit les choix de vie… « Je repartirai, c’est sûr. Et j’espère que vous partirez tous. Parce que ça change tout » : ces quelques mots d’Aurélie, ancienne envoyée du Défap au Cameroun, quelques mois après son retour, donnent une idée de l’impact que peut avoir l’expérience de l’engagement à l’étranger dans une vie. Elle y est retournée depuis lors, en mission courte, également avec le Défap. Samy, pour sa part, était parti à Madagascar pour une mission d’enseignement en 2017. Aujourd’hui, il y est toujours, et s’est spécialisé dans la formation des enseignants… Sans aller jusqu’à de tels changements de vie, tous les volontaires partis en mission ont pu expérimenter cette réalité qui est devenue l’un des slogans du Défap : « les échanges, ça vous change »…

Et c’est aussi pour cette raison que la session de formation au départ, organisée tous les ans au début du mois de juillet, est un moment si important dans la vie du Défap. Important pour les futurs envoyés : on ne part pas dans une telle aventure à l’improviste. Important pour l’équipe du Défap : une bonne partie de ses membres est mobilisée pour ces dix jours, outre les intervenants extérieurs. Une telle formation au départ est d’abord une obligation légale ; mais celle que dispense le Défap est reconnue comme l’une des plus fournies et des plus solides. C’est aussi une période charnière : pour les candidats au départ, elle intervient au bout d’un parcours de plusieurs mois rythmé par les rencontres avec la Commission Échanges de Personnes, la CEP, chargée de les sélectionner. Ces dix jours de formation représentent, pour les futurs volontaires, l’occasion de rencontrer enfin toute l’équipe du Défap et d’apprendre à mieux la connaître ; de découvrir aussi un peu plus le Défap lui-même, en étant logés sur place tout au long de la formation au départ ; et enfin, de se découvrir les uns et les autres, avant de partir, à l’automne, pour leurs divers lieux de mission… Ainsi, au-delà des thématiques abordées lors des présentations ou des ateliers, il y a dans cette période de formation brève, mais dense, un aspect d’échange et de rencontres indispensable. C’est au cours de ces quelques jours que se font les ultimes arbitrages, et que les candidats ont une dernière fois l’occasion d’interroger leurs motivations au départ…

Qui part ? Pour vivre quoi ? Dans quel contexte ? Qui rentre ?

Ouverture de la session 2021 de la formation des envoyés du Défap © Défap

Pour cette année 2024, cette « session départ » a lieu du lundi 1er au jeudi 11 juillet. En tout, une quinzaine de participants – la majorité étant des participantes – dont un couple. Ils et elles se destinent à partir pour des pays aussi divers que l’Égypte, la Tunisie, Djibouti, le Burundi, le Sénégal, Madagascar, l’île Maurice, le Bangladesh, l’Indonésie, le Cambodge, ou encore le Brésil. Et pour des missions aussi variées que de l’accompagnement scolaire ou de l’enseignement du français langue étrangère (FLE), des projets de santé, d’architecture, de la gestion de projets agricoles… Parmi ces futurs envoyés, certains partent sur des postes ouverts au sein d’institutions directement partenaires du Défap, d’autres bénéficient du mécanisme dit « d’intermédiation » qui permet à des organismes envoyant leurs propres volontaires de le faire via le Défap.

Au menu de ces dix jours de formation : des thèmes d’ordre pratique, comme les aspects administratifs de l’envoi ou les questions de santé ; d’autres davantage consacrés à l’interculturel et à la rencontre de l’autre, au contexte de la mission (contexte culturel, géopolitique ou ecclésial), à la prévention et à la gestion des crises et conflits… De manière générale, cette formation vise à répondre à quatre questions : qui part ? Pour vivre quoi ? Dans quel contexte ? Qui rentre ? Ce qui inscrit déjà la mission dans un temps plus long, et dans un contexte plus large. Si la question du « choc culturel » est largement abordée lors des « sessions départ », à travers plusieurs modules sur l’interculturel, il ne faut pas négliger pour autant le risque d’un « choc du retour » – un aspect qui est, pour sa part, plutôt abordé lors des « sessions retour » organisées chaque année en octobre avec les volontaires ayant achevé leur mission.

Et comme chaque année, cette session de formation des envoyés se clôturera par un culte d’envoi, célébré dans la chapelle du Défap, et ouvert à tous. Il aura lieu le jeudi en début d’après-midi, avec la participation des pasteurs Basile Zouma, Secrétaire général du Défap, et Jean-Pierre Anzala, Responsable du service Échange théologique.

Un aperçu d’une session de formation des envoyés du Défap © Défap

 

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