Madagascar : reconstruire et faire revivre

La solidarité du protestantisme français s’organise pour venir en aide aux enfants de Mananjary, ville qui a été détruite à plus de 90% par le cyclone Batsirai. Après l’appel aux dons de la Fondation du Protestantisme, voici le projet que mettent en place la fondation La Cause, le Défap, les Amis du Catja et ADRA. Le but étant de dépasser l’urgence, pour reconstruire sur le long terme. Pour cela, votre aide est essentielle.

Dégâts du cyclone Batsirai au Catja, à Mananjary © Catja

À Mananjary, tout est à reconstruire. Non seulement les bâtiments, mais surtout les relations au sein d’une communauté privée d’un seul coup de tout ce qui lui permet de vivre.

Sitôt après le passage du cyclone Batsirai, les grandes agences internationales comme le PAM (Programme Alimentaire Mondial), qui avaient anticipé la crise, ont commencé à acheminer nourriture et eau pour les milliers de personnes évacuées, puis regroupées dans des centres d’hébergement temporaire. Le milieu protestant n’est pas en reste : Medair, agence spécialisée dans l’urgence et présente à Madagascar depuis 2002, s’occupe en ce moment-même du problème de l’eau potable en désinfectant l’eau de puits contaminés après la tempête, pour lutter contre le risque de développement de maladies.

Mais l’urgence n’a qu’un temps. Voilà pourquoi un mouvement de solidarité regroupant plusieurs organismes français déjà impliqués à Madagascar est en train de se développer. Il associe pour l’heure le Défap, La Cause, les Amis du Catja, ADRA, et a obtenu un premier soutien de la Fondation du Protestantisme. Ce mouvement s’organise autour de la prise en charge des plus fragiles au sein de la société de Mananjary : les enfants abandonnés, recueillis dans des centres qui ont eux-mêmes été durement touchés par le cyclone.

Passer le cap de l’urgence

Les relations entre le protestantisme français et le protestantisme malgache sont établies de longue date ; elles ont perduré à travers les difficultés et les aléas politiques qu’a pu connaître la Grande Île depuis son indépendance. Les Malgaches constituent une communauté nombreuse et très impliquée dans de nombreuses paroisses de l’Église protestante unie de France. À Madagascar même, le Défap entretient des relations avec les deux principales Églises protestantes, la FJKM et la FLM, pour des projets et des envois de volontaires concernant surtout le domaine de l’enseignement. La fondation La Cause s’investit pour sa part surtout dans le domaine de l’aide à l’enfance, en soutenant des orphelinats, en organisant un programme de parrainages et d’adoptions internationales. Pour nombre de familles protestantes de France, les noms de Mananjary, du Catja (Centre d’Accueil et de Transit des Jumeaux Abandonnés) et d’Akany Fanantenana sont déjà connus. Et entre La Cause et le Défap, les relations sont étroites. Des missions sont organisées en commun, Mananjary a été le lieu de mission de divers envoyés du Défap par le passé – même si les envoyés de 2021-2022 sont aujourd’hui présents plus au nord et à l’ouest. Et dans le livre d’or du centre Akany Fanantenana, on peut lire encore les mots et les signatures laissés au fil des ans par des visiteurs du Service protestant de mission.

Dégâts du cyclone Batsirai au niveau de la nurserie du centre Akany Fanantenana, à Mananjary © La Cause

Au Catja comme au centre Akany Fanantenana, les bâtiments ont souffert, bien sûr ; mais c’est surtout l’ensemble d’un écosystème qui a été ravagé. Cultures, basses-cours, élevages divers qui permettent d’alimenter le quotidien : il ne reste plus rien. Cela concerne les centres eux-mêmes, qui ont leurs propres cultures, mais aussi la population avoisinante avec laquelle ils entretiennent des relations d’échange et de solidarité. Se contenter d’approvisionner ces centres, ce serait les condamner à être longtemps dépendants d’une aide extérieure.

Objectif : revenir à une vie normale d’ici septembre

Pour passer ce cap de l’urgence, La Cause est en relation avec ADRA-Madagascar, dont les ingénieurs, sur place, évaluent les dégâts matériels et les besoins en termes de reconstruction. La plupart des habitations sont légères – mais depuis le passage de Batsirai, même les tôles à fixer sur les toitures ont vu leur prix croître démesurément. Et des bâtiments en dur ont parfois aussi subi des dégâts impressionnants. Parallèlement à cette première évaluation, il faut bien sûr fournir des denrées d’urgence, et prévoir de maintenir l’effort sur plusieurs mois. La Cause est la cheville ouvrière de ce travail, avec le soutien financier du Défap et avec l’appui technique d’ADRA. Verger, cultures vivrières, poules, puis mobilier pour les salles : le but est un retour à une vie aussi normale que possible à la rentrée de septembre.

Pour l’heure, les ingénieurs d’ADRA définissent les besoins matériels. L’association des Amis du Catja a lancé un appel au soutien de ses membres, dont beaucoup sont des parents d’enfants adoptés à Mananjary. Le Défap, La Cause, les Amis du Catja et ADRA pourront ensuite se coordonner pour définir ce que chacun prend en charge, en fonction des soutiens déjà obtenus de la Fondation du Protestantisme et des dons qui auront été récoltés.

Soutenir ces enfants et ceux qui les accueillent ne se fera pas sans vous. Nous avons besoin de vous. Aidez-nous à les aider.

Pour donner, plusieurs solutions :

Envoyer un chèque libellé « Reconstruction Mananjary 2022 » à l’ordre du Défap : Service protestant de Mission – Défap 102 Bd Arago – 75014 Paris
Par virement au Défap : DEFAP – Mission protestante – « Reconstruction Mananjary 2022 » – FR56 2004 1000 0100 0528 9E02 025 – PSSTFRPPPAR – Banque Postale

Ou alors par carte en passant par Hello asso et le formulaire ci-dessous :