Pour cette année 2020, c’est une «session retour» inhabituelle qui s’est tenue du 3 au 4 octobre au 102 boulevard Arago, à l’heure où les préoccupations sanitaires liées à la pandémie de Covid-19 influent fortement sur les possibilité de se déplacer à l’étranger.

La photo de groupe de la session retour 2020 © Défap

Ils étaient onze, ces 3 et 4 octobre, à participer à la «session retour» 2020 des envoyés du Défap : un rendez-vous organisé chaque année au cours du premier week-end d’octobre, faisant écho à la «formation au départ» qui se déroule, elle, au cours du mois de juillet. Ils revenaient de Madagascar, du Cameroun, de Tunisie et même d’Inde (à travers les «associations portées» auxquelles le Défap apporte un soutien administratif et en termes de formation) : en tout, une demi-douzaine de pays, dans lesquels ils et elles étaient partis pour assurer des missions dans les domaines de la santé, de l’enseignement… Avec une caractéristique qui aura largement marqué cette année 2020 : la pandémie de Covid-19 et les restrictions prises partout dans le monde pour l’endiguer.

Pour cette session 2020, la première spécificité aura donc été le retour anticipé des envoyés : les participants réunis les 3 et 4 octobre au 102 boulevard Arago avaient ainsi eu le temps de commencer leur réadaptation et de préparer la suite de leur parcours. Deuxième spécificité : les mesures sanitaires, qui après avoir marqué la période de la fin des missions et celle du retour en France, se seront aussi invitées lors des échanges, avec les masques de protection… Si les envoyés de retour ont été invités, comme lors de chacune des sessions d’octobre, à présenter leur mission, ils se sont aussi impliqués dans la réalisation d’une vidéo destinée à servir d’outil de communication du Défap.

Une expérience qui marque une vie… avec ou sans Covid

Car si les mesures sanitaires sont aujourd’hui la contrainte la plus visible qui pèse sur les engagements à l’international (les déplacements demeurent limités, certaines frontières restent fermées ou rouvrent au compte-gouttes, et les programmes d’envoi ont dû intégrer l’incertitude de l’évolution de ces mesures), la pandémie de Covid-19 ne doit pas masquer les changements profonds qu’a connu, au fil des années, le contexte dans lequel se situe l’engagement du Défap. Et précisément, les participants de la «session retour» ont fait part de leur conviction qu’il est toujours utile et pertinent de s’engager à l’international avec le Défap. Ce qu’ils ont découvert sur leurs lieux de mission, au sein des Églises ou des structures liées aux Églises qui les accueillaient, c’est la richesse d’un apprentissage interculturel réciproque, loin de toute relation néo-colonialiste ou post-coloniale. Au bout de cinquante ans d’échanges, partir avec le Défap reste toujours autant d’actualité. Et reste une expérience toujours aussi formatrice, ainsi qu’un moment fort susceptible de marquer toute une vie…

Un aperçu des échanges lors de la session retour 2020 © Défap

Ces anciens envoyés pourront d’ailleurs revenir prêter main-forte au Défap et apporter leur témoignage dans d’autres contextes. Pour garder le contact, Laura Casorio, responsable du service Relations et Solidarités Internationales, a ainsi évoqué la prochaine rencontre des acteurs chrétiens de la solidarité internationale, prévue les 13 et 14 novembre prochains à Sainte-Foy-Lès-Lyon, et la prochaine course solidaire «Hope 360», qui se tiendra fin avril à Valence : deux événements organisés par le collectif Asah, dont fait partie le Défap. Lors de la première édition de «Hope 360», qui avait eu lieu il y a un an presque jour pour jour, en octobre 2019, le Défap avait ainsi fait appel à d’anciens envoyés pour soutenir le projet qu’il présentait : le soutien à un hôpital de Bafia, au Cameroun, appartenant aux œuvres de santé de l’Église Presbytérienne Camerounaise… Florence Taubmann, pour le service «Animation France», a évoqué pour sa part deux moments clés pour lesquels les anciens envoyés pourront être à nouveau sollicités par le Défap : les «Ateliers de la Mission», prévus en avril prochain (sachant que la dimension de l’interculturel aura nécessairement une importance croissante dans la manière dont se vivra la Mission de demain), et les 50 ans du Défap.

À noter toutefois que si les mesures sanitaires liées à la pandémie de Covid-19 ont pu précipiter le retour d’envoyés qui devaient normalement revenir en France au cours de l’année, le Défap a encore des envoyés en mission longue, sous statut VSI (Volontaires de Solidarité Internationale) ou bien pasteurs, dans plus d’une douzaine de pays. Dans leur cas, frontières fermées ou pas, la mission se poursuit.

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