Gros plan sur le colloque d’octobre du Défap

La dernière émission «Courrier de mission», présentée par Valérie Thorin sur Fréquence Protestante, faisait le point sur les enjeux du colloque qui aura lieu le 11 octobre prochain au Défap. Avec comme invitée Florence Taubmann, pasteure au Service Protestant de Mission.

Florence Taubmann © Défap

 

Au Défap, le mois d’octobre sera celui du colloque «Vers une nouvelle économie de la mission – Parole aux Églises». Une rencontre qui s’inscrit dans un processus plus vaste, celui de la refondation du Défap : ce colloque sera ainsi suivi quelques mois plus tard par un forum organisé à Sète.

Ce colloque, comme le souligne Florence Taubmann, intervient dans une période particulière, une période charnière. Son titre fait bien sûr référence aux problématiques financières qui concernent le Défap lui-même et ses Églises fondatrices (l’Église Protestante Unie de France ou EPUdF, l’Union des Églises Protestantes d’Alsace et de Lorraine ou UEPAL, et l’Union Nationale des Églises Protestantes Réformées Évangéliques de France ou Unepref) ; mais au-delà, il propose surtout de réfléchir à toute l’économie de la mission, à la manière dont elle s’articule dans un contexte qui a profondément évolué par rapport à celui qui prévalait lors de la naissance du Service protestant de Mission, en 1971.

Gros plan sur le colloque d’octobre du Défap

Courrier de mission du 25 septembre 2019.
Émission animée par Valérie Thorin sur Fréquence Protestante

 

Fait révélateur, le forum du Défap organisé en 2012 à Rouen portait pour titre «Le monde est chez toi». Comme le souligne Florence Taubmann, il caractérisait bien la problématique de la mission aujourd’hui, tout en éveillant des échos du slogan de la Cevaa : aujourd’hui, la mission n’est plus unidirectionnelle, elle va de partout vers partout. Elle se place dans un contexte qui est devenu naturellement interculturel. Elle oblige à tenir compte de la réalité du christianisme aujourd’hui, non plus simplement dans les relations entre la France et des pays éloignés, mais en France même : avec d’un côté, un paysage ecclésial qui s’est complexifié et l’implantation d’Églises issues de l’immigration ; et d’un autre côté, au sein même des Églises implantées de longue date, des paroisses qui accueillent des chrétiens de plus en plus nombreux issus d’autres pays. On ne peut aujourd’hui réfléchir à la mission sans intégrer cette dimension interculturelle, et sans s’interroger sur ce qu’elle implique sur les plans spirituel, théologique et ecclésial.