L’école Kallaline : bienveillance et respect

Respect des différences, de l’autre et de soi-même : c’est une des constantes de l’enseignement à l’école Kallaline, un établissement atypique de Tunis résolument inscrit dans la langue et la culture françaises, et soutenu par le Défap qui y envoie régulièrement des services civiques. Depuis bientôt 160 ans, l’école Kallaline, à travers un cursus à la qualité reconnue, s’efforce ainsi de transmettre, non seulement des savoirs, mais aussi des valeurs, qui sont celles portées par le Défap et la tradition protestante : le respect, l’amour de l’autre, la justice et l’honnêteté.

Vue de la promotion 2016-2017 de l’école Kallaline © Défap

 

Derrière les murs blancs de l’école Kallaline, au 12 place des Potiers, dans le faubourg nord de la médina de Tunis, près de Bab Souika, on trouve près de 160 ans d’histoire : cet établissement est aujourd’hui l’un des plus anciens de la capitale tunisienne. Tout remonte à l’année 1861, avec sa fondation par un révérend anglais… Depuis, la petite école a bien grandi et fait son chemin : elle compte une équipe de 45 intervenants pour un peu plus de 300 élèves. Résolument ouverte au monde, l’école Kallaline prône une éducation bienveillante : chaque enfant est ainsi respecté de manière à faire ressortir ses qualités. Tout comme il est incité à respecter les autres et à respecter les différences. L’équipe enseignante est à la fois multiculturelle et multiconfessionnelle. Les collaborateurs peuvent être tunisiens, français, originaires d’Afrique subsaharienne ; ils peuvent être chrétiens, musulmans, athées ; et le travail s’effectue en bonne intelligence, et dans le respect des valeurs d’ouverture que prône l’école.
 

Retrouvez ci-dessous une vidéo réalisée à l’occasion des 150 ans de l’école :

 

L’école Kallaline fait partie des établissements d’enseignement soutenus par le Défap, qui y envoie régulièrement des services civiques. Une école ancienne, mais aussi atypique, qui s’inscrit dans la tradition et la culture françaises : une partie importante des cours, des activités et de la vie scolaire se fait en français. C’est aussi un établissement qui vise à transmettre des valeurs, qui sont celles portées par le Défap et la tradition protestante : le respect, l’amour de l’autre, la justice et l’honnêteté.

Le rôle des volontaires

Au-delà des cours proprement dits, le français est la langue de communication par excellence au sein de cette école, et pour les enfants, qui suivent là un cursus de sept années, ce bain de langage commence dès la grande section de maternelle. Entre les adultes de l’équipe, tous les rapports de communication ont également lieu en français. Un choix qui s’explique non seulement par l’existence en Tunisie de toute une tradition de la langue française, mais qui est aussi un gage d’ouverture : beaucoup des parents d’élèves de l’école Kallaline considèrent souvent que, dans un contexte de mondialisation des échanges, un bon niveau de français sera un avantage. Nombre de ces parents sont d’ailleurs eux-mêmes d’anciens élèves de l’école Kallaline.

Dans cet établissement où tout est fait pour individualiser l’enseignement, favoriser l’envie d’apprendre, pousser les enfants à être autonomes dans leurs études et à donner le meilleur d’eux-mêmes, les intervenants étrangers ont un rôle fondamental. C’est là qu’intervient le Défap, qui envoie régulièrement des services civiques à l’école Kallaline. Souvent, ils sont amenés à faire du soutien scolaire en français, pour améliorer l’expression orale des élèves. Ils peuvent aussi animer des clubs : de théâtre, de percussions musicales, ou encore axés sur les reportages ou l’environnement… Chacune et chacun, par la perspective particulière qu’il ou elle apporte sur la culture française, a la possibilité d’enrichir ce bain culturel qui fait la caractéristique de l’école. 

Pour vous en convaincre, regardez ci-dessous ce témoignage de Camille : envoyée du Défap en Tunisie, elle a effectué 10 mois de service civique à l’école Kallaline au cours de l’année scolaire 2016 / 2017. Elle a été rencontrée par l’équipe de l’Espace Volontariats Tunisie qui a réalisé un reportage sur l’école. Elle revient sur ce que cette mission lui a apporté.