Méditation du jeudi 21 septembre 2017. Nous prions pour nos envoyés à Madagascar et pour tout le peuple malgache.

« Voici, en effet, à quoi ressemble le Royaume des cieux : Un propriétaire sortit tôt le matin afin d’engager des ouvriers pour sa vigne. Il convint avec eux de leur payer le salaire habituel, une pièce d’argent par jour, et les envoya travailler dans sa vigne. Il sortit de nouveau à neuf heures du matin et en vit d’autres qui se tenaient sur la place sans rien faire. Il leur dit : « Allez, vous aussi, travailler dans ma vigne et je vous donnerai un juste salaire. » Et ils y allèrent. Le propriétaire sortit encore à midi, puis à trois heures de l’après-midi et fit de même. Enfin, vers cinq heures du soir, il sortit et trouva d’autres hommes qui se tenaient encore sur la place. Il leur demanda : « Pourquoi restez-vous ici tout le jour sans rien faire ?» « Parce que personne ne nous a engagés », répondirent-ils. Il leur dit : « Eh bien, allez, vous aussi, travailler dans ma vigne. »

« Quand vint le soir, le propriétaire de la vigne dit à son contremaître : « Appelle les ouvriers et paie à chacun son salaire. Tu commenceras par les derniers engagés et tu termineras par les premiers engagés. » Ceux qui s’étaient mis au travail à cinq heures du soir vinrent alors et reçurent chacun une pièce d’argent. Quand ce fut le tour des premiers engagés, ils pensèrent qu’ils recevraient plus ; mais on leur remit aussi à chacun une pièce d’argent. En la recevant, ils critiquaient le propriétaire et disaient : « Ces ouvriers engagés en dernier n’ont travaillé qu’une heure et tu les as payés comme nous qui avons supporté la fatigue d’une journée entière de travail sous un soleil brûlant !» Mais le propriétaire répondit à l’un d’eux : « Mon ami, je ne te cause aucun tort. Tu as convenu avec moi de travailler pour une pièce d’argent par jour, n’est-ce pas ? Prends donc ton salaire et va-t’en. Je veux donner à ce dernier engagé autant qu’à toi. N’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon argent ? Ou bien es-tu jaloux parce que je suis bon ?» Ainsi, ajouta Jésus, ceux qui sont les derniers seront les premiers et ceux qui sont les premiers seront les derniers. »   Matthieu 20,1-16

 


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Les qualités du maître : justice et bonté.

Dans notre récit la justice du maître s’exprime par le contrat qu’il conclut avec chaque groupe d’ouvriers : ceux qu’il engage à la première heure, puis à 9 heures, à midi, et à 3 heures de l’après-midi. La justice est indispensable pour la construction d’une société. Elle permet des relations fiables entre les personnes. Le contrat en est une figure.

Mais la stricte justice ne suffit pas. Si elle avait été appliquée par le maître, les derniers ouvriers n’auraient pas eu de quoi vivre et faire vivre leur famille. D’ailleurs les premiers ouvriers ne contestent pas cet aspect des choses. Ils demandent simplement à rester dans le domaine de la justice et à recevoir un salaire revu à la hausse, proportionnel à leurs heures de travail.

Or si le maître revendique sa justice pour respecter le contrat qu’il a établi avec eux, – une pièce d’argent par jour de travail – il revendique sa bonté pour améliorer le contrat passé avec les derniers ouvriers. Quant à ceux qui ont été embauchés à d’autres heures de la journée, rien ne nous est explicitement raconté.

Deux questions se posent :

  1. Aimons-nous la bonté du maître quand elle s’adresse aux autres et ne passe pas par nous ? Contrairement à la justice, que l’on peut prévoir et juger, la bonté est déstabilisante car elle relève de la liberté de celui qui l’exerce. Elle répare les failles de la justice en humanisant son application.
  2. Est-ce simplement fruit de la bonté que de donner les moyens de vivre à tout homme ? Cela n’est-il pas simplement juste, à partir d’une logique qui n’est pas le calcul selon le mérite, mais la responsabilité selon la nécessité ?

Un enseignement de la tradition juive raconte qu’Abraham, au moment de la destruction de Sodome, s’adressa à Dieu en lui disant : « Si tu accomplis strictement ta justice, ô maître du monde, alors le monde ne pourra jamais subsister, il sera entièrement détruit. Afin de préserver la vie, il faut que tu ajoutes ta miséricorde à ta justice. » Dieu nous fait grâce, car il choisit la vie !

 

 

Nous prions pour nos envoyés à Madagascar et pour tout le peuple malgache.

Tu débordes d’amour et nous calculons à l’économie.

Tu cours à notre rencontre et le premier pas déjà nous fatigue.
Tu t’engages sans compter et nous hésitons à donner même le petit doigt.
Alors que nous croyons être arrivés
Toi tu es là devant nous
Nous encourageant à te suivre.

Alors que nous avons tout classé définitivement
Toi tu sèmes à grands gestes et à larges mains
Faisant confiance à la semence qui va germer
Alors que nous risquons le marasme
Tu es source inépuisable.

Dieu, tu es merveilleux !

 

Source : Pixabay 

 

 

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