Vers une plateforme « Madagascar » ?

Une journée d’échange et de débats sur Madagascar organisée par le Défap pour les membres des Eglises, avec Denis Andriamandroso et Julia Darso-Rafenonirina a mis en évidence la force des liens entre le protestantisme français et malgache. La diversité et le grand nombre de ces échanges ecclésiaux ont montré l’importance et la vitalité des liens entre ces Eglises soeurs.

Depuis 2009, le pays est déstabilisé par une crise politique profonde qui, par un jeu de personne, a mis à mal les Eglises elles-mêmes. La situation économique et sociale est grave, la paupérisation atteint un seuil dramatique.

Les Eglises de France sont très liées à Madagascar, que ce soit par des projets ou bien parce que bon nombre de leurs paroissiens sont malgaches ou d’origine malgache. De nombreux projets touchent différents domaines : jumelage, camps de jeunes, soutien à l’enseignement, à la santé, ou bien parrainages d’enfants (souvent avec la Fondation La Cause).

Ces liens d’Eglises à Eglises sont forts, nombreux mais restent dispersés et ne pèsent que très faiblement dans l’amélioration de la situation. Comme le déplore Denis Andriamandroso , ancien ambassadeur de Madagascar à Berlin nous en restons à du saupoudrage.

En concentrant les efforts, le problème de densité, en terme de population, de circulation des biens, des services, capacité financière pourraient être, au moins en partie, résolus.
Julia Darso-Rafenonirina, pasteur à Choisy, va dans le même sens et déplore l’absence de lieu de discussion et de concertation pour les actions menées à Madagascar. Les Malgaches résidant en France ont souvent peur de parler, notamment à cause de la famille restée sur place. Mais on ne peut pas continuer à se taire. Les participants à cette journée l’appellent de leurs vœux : il est de la responsabilité des chrétiens de venir en soutien aux efforts des Malgaches pour rétablir leur pays et sa souveraineté.

Les Eglises de France, via le Défap, pourraient créer un espace à la fois de dialogue et de concertation qui serait aussi un lieu de parole pour la diaspora.

Il a été convenu de poursuivre ce type de rencontre pour travailler sur des thèmes spécifiques et mieux articuler nos actions les uns avec les autres.